En pleine crise énergétique, la plupart des Français doivent s’attendre à des coupures d’électricité. La sobriété énergétique impacte tous les particuliers et à nouveau, ce sont les étudiants qui vont en pâtir. Beaucoup de directeurs d’universités l’ont déjà annoncé : ils fermeront les universités une semaine de plus pendant les vacances de Noël. Cette décision fait déjà débat.
Ils étaient les premiers à subir le confinement et la fermeture des universités, sans grande surprise, ils sont les premiers à pâtir de la sobriété énergétique. Les étudiants grondent déjà de devoir à nouveau sacrifier leurs cours en présentiel alors que les rues sont illuminées pour les fêtes.
Les étudiants au cœur de l’engagement
Les étudiants peuvent également être préoccupés par l’impact économique de la fermeture des universités sur leur vie quotidienne. Beaucoup dépendent de leur travail sur le campus pour payer leurs frais de scolarité et leurs dépenses quotidiennes, et la fermeture des universités peut entraîner la perte de ces emplois. De plus, elle peut entraîner des difficultés pour trouver un logement et un soutien financier, ce qui peut être particulièrement préoccupant pour les étudiants qui ne peuvent pas retourner chez eux pendant la durée de la fermeture. Malgré ces défis, de nombreux étudiants comprennent l’importance de la sobriété énergétique et sont prêts à s’adapter aux changements nécessaires pour réduire leur consommation. Beaucoup sont également prêts à faire pression sur leurs universités et leurs gouvernements pour qu’ils prennent des mesures concrètes sans que cela n’impacte les étudiants, pour qu’ils puissent poursuivre leurs études de manière efficace et sans interruption. En fin de compte, la fermeture des universités pour économiser de l’énergie peut être une décision difficile à prendre. Les étudiants ont certes, un rôle important à jouer dans cette lutte et peuvent faire la différence en s’engageant et en travaillant pour des solutions durables, mais cette situation ne devrait pas impacter leurs études. En pleine période de partiels, il est impensable de rajouter un énième stress aux étudiants déjà bien trop sous pression.
Les étudiants affectés par la fermeture des facs
La fermeture des universités pour économiser de l’énergie est une décision qui peut être prise par les gouvernements et les universités dans le but de réduire leur empreinte carbone et de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Cependant, cette décision peut avoir un impact important sur les étudiants et leur vie universitaire. Lorsque les universités ferment leurs portes pour économiser de l’énergie, les étudiants peuvent se retrouver confrontés à des défis pour suivre leurs cours et poursuivre leurs études. Par exemple, ils peuvent avoir du mal à accéder aux ressources en ligne ou à suivre les cours en ligne en raison de problèmes de connectivité ou de manque de matériel informatique. De plus, la fermeture des universités peut entraîner des retards dans le calendrier scolaire et des difficultés pour obtenir les crédits nécessaires pour obtenir leur diplôme. Bien que la fermeture des établissements se fasse pendant les vacances de Noël, une partie des étudiants reste dans leur logement pour continuer d’étudier. On sait que dans un premier temps, les logements coutent chers et que chaque étudiant essaye de le rentabiliser au maximum, puis cela permet de rester dans leur zone de travail pour réellement faire leur coupure pendant qu’ils rentrent chez eux. Seulement, une fois l’université fermée, la bibliothèque universitaire n’est pas non plus ouverte. Elle est un lieu calme et rempli de recueils utiles pour leurs études. Un vrai handicap pour certains d’entre eux comme Owen en Master 2 de cinéma à l’université Paris 8 « C’est assez compliqué d’avancer sur nos cours et nos mémoires si la bibliothèque universitaire n’est pas ouverte. Là-bas on y retrouve une quantité de livres portants sur le nos études et ce n’est pas forcément pratique de retrouver dans d’autres bibliothèques, les livres qui m’intéressent ». L’université de Strasbourg qui enseigne une licence d’Art Lettres et Langues, les étudiants appréhendent cette fermeture qui pourrait arriver l’an prochain. Angélique étudiante dans cette filière en première année de Master déclare qu’elle anticipera « cette fermeture en empruntant des livres dans sa bibliothèque universitaire » ou alors s’inscrira « dans la bibliothèque de Strasbourg pour pouvoir continuer à travailler pendant les fêtes ». La coupure de fin d’année qui durera trois semaines pourra aussi influer sur le rythme scolaire de ces élèves. Sur l’année 2019/2020, l’université Paris Diderot avait fermée entre le 6 décembre et le 19 janvier en raison des grèves, parmi les élèves, Aliénor, étudiante en première année de cinéma à l’époque raconte que « reprendre après plus d’un mois de coupure avait été difficile parce que l’habitude de prendre les cours avait été perdue ». Elle compare d’ailleurs cela aux grandes vacances, « on sait qu’après les vacances d’été, il faut deux ou trois semaines pour se remettre dans le rythme et à la fac c’est d’autant plus difficile car nous sommes en amphi avec un prof qui débite un cours, ou le fait sous forme de conférence. Alors prendre des notes et faire sa sélection de notes ne sont pas les exercices les plus simple. Lorsque j’avais repris les cours fin janvier, c’est finalement au bout d’une dizaine de jours que j’étais à nouveau reconcentrée et dans le rythme universitaire ».
Un impact sur toute une génération
L’état a également annoncé en prévision de la sobriété énergétique que des coupures de courant pourraient survenir dans l’année. Dans ces cas-là, les élèves des écoles primaires jusqu’au collège n’iraient pas en cours le matin. La fermeture des écoles peut avoir des effets importants sur les élèves, notamment en termes de réduction de l’apprentissage, de développement social et émotionnel, et de bien-être général. L’apprentissage peut être compromis lorsque les élèves ne sont pas en mesure de suivre leur programme scolaire de manière habituelle. Les élèves peuvent avoir du mal à accéder aux ressources pédagogiques et à recevoir l’aide nécessaire pour comprendre les concepts et réaliser les tâches scolaires. La fermeture des écoles peut également entraîner une perte de temps scolaire et une déconnexion avec les pairs et les enseignants, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur motivation et leur engagement. De plus, la fermeture des écoles peut perturber le développement social et émotionnel des élèves, en particulier chez les plus jeunes. Les élèves ont besoin de relations interpersonnelles pour se développer de manière adéquate, et la fermeture des écoles peut limiter leur capacité à interagir avec leurs pairs et à recevoir le soutien et la guidance de leurs enseignants. Enfin, la fermeture des écoles peut avoir des répercussions sur le bien-être général des élèves. Les élèves peuvent ressentir de l’anxiété ou de la dépression en raison de l’incertitude et de la perturbation de leur routine quotidienne, et ils peuvent avoir du mal à s’adapter à l’apprentissage en ligne ou à distance.
Il est important de noter que l’impact de la fermeture des écoles peut varier en fonction de nombreux facteurs, tels que l’âge des élèves, leur niveau de scolarité, leur environnement de vie et leur accessibilité aux ressources pédagogiques. En outre, la durée de la fermeture des écoles et la qualité des arrangements de remplacement (tels que l’apprentissage en ligne ou à distance) peuvent également avoir un impact sur l’impact global sur les élèves.
Le prix de l’énergie qui augmente
L’exemple de l’Université Paul Sabatier à Toulouse dont les bâtiments mesurent 400 000 m2 doit compter 6 millions d’euros par an, est représentatif. En 2022, la facture de l’établissement a augmenté de 2 millions d’euros pour alimenter les bâtiments afin qu’ils soient chauffés et éclairés, il faudra « serrer les dents » déclare Jean-Marc Broto, président de l’Université de Toulouse III Paul Sabatier. La décision est prise, l’établissement fermera ses portes trois semaines sur l’ensemble de la période de Noël et ne chauffera pas ses salles à plus de 19 degrés. Quant aux années qui arrivent, l’Université Toulouse III Paul Sabatier devra payer près de 11 millions d’euros s’ils ne veulent pas réduire leur consommation d’énergie.
Cassie Malandain & Malo Steiner