La cigarette fait partie du quotidien d’un tiers des français. Mais le nouveau baromètre de Santé publique France ne diminue pas. Il y a une augmentation du nombre de fumeurs qui représente aujourd’hui 31,9 % des français. 

Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. En 2019, il était à 30,4 %. Aujourd’hui, la France compte 15 millions de fumeurs dont 12 millions quotidiens. En moyenne, les consommateurs sont à plus de 12 cigarettes par jour et d’autant plus lorsque des occasions s’y portent comme les apéritifs ou les soirées entre amis. Mais pourquoi fumer ? Astrid Puraye, 22 ans, est fumeuse depuis 7 ans. Elle répond « je fume car j’aime cela tout simplement, et par habitude, et addiction, et étant entourée d’amis fumeurs cela crée un contexte dans lequel je suis habituée à fumer ». Les femmes fument d’autant plus que les hommes. En 2021, plus d’un million de femmes ont été déclarées fumeuses. Un hausse donc plus marquée chez les femmes et chez les personnes les plus précaires. Des femmes qui n’ont jamais fumé avant ou qui ont reprit depuis un arrêt. 

Il se pourrait que cette hausse de consommation de tabac ait un lien avec la crise sanitaire. L’impact de la crise sociale et économique liée à la Covid-19. La perte de travail, le télétravail, la garde d’enfant… Ces critères forment un plus grand stresse compensé par la cigarette. Cependant, des inégalités sociales sont présentes chez les fumeurs, il y a plus de fumeurs chez les personnes sans emplois et les ouvriers. 

La hausse du prix du paquet de cigarettes, une solution valable ?

Pour tenter de lutter contre cette hausse, le gouvernement n’exclut pas une augmentation du prix du paquet de cigarettes. Une potentielle mesure encouragée par l’Alliance contre le tabac. Mais le tabac est très présent dans notre environnement avec les images de tabac ou encore un entourage fumeur lorsque l’on est jeune ou que l’on a arrêté. « Je pense qu’il y a quelque chose de culturel dans tout ça. Du fait de voir des gens fumer on fume plus, certainement comme un mimétisme. Le prix reste pour autant la meilleure mesure pour détourner les fumeurs du tabac. En 2023, une augmentation du prix de 50 centimes est prévue. Un augmentation certes pour dissuader les consommateurs de fumer mais une augmentation aussi en lien avec l’inflation. Cependant, pour un réel arrêt du tabagisme, il faudrait une augmentation du prix de manière régulière. Mais les fumeurs trouvent souvent des alternatives. Selon Astrid, « quand je vois que le budget cigarette est limité je fume des roulées ça me revient moins cher qu’un paquet de cigarettes classique. Ou alors je les achète à l’étranger. ». Contre la hausse du prix, Hannah Cheniti, 22 ans et fumeuse depuis 6 ans a trouvé une solution « je n’achète plus de cigarettes en France, je ne les achète qu’à l’étranger ». 

Un problème survient, même si la vente est interdite aux mineurs, ils continuent à se procurer des paquets de cigarettes. Or, tant que la vente aux mineurs ne s’arrêtera pas, la hausse se poursuivra. Pour Hannah, « la cigarette est dans la culture française et beaucoup de personnes fument. En plus les jeunes commencent à fumer de plus en plus tôt ce qui n’est pas le cas dans les autres pays ». Le tabagisme reste tout de même la première cause de mortalité évitable en France avec 75 000 décès par an. 

La Nouvelle-Zélande, vers un pays sans tabac 

De l’autre côté du globe, des mesures strictes commencent à être prises pour lutter contre le tabagisme. Progressivement, le tabac va disparaître de la vie des Néo-Zélandais. Le Parlement de la Nouvelle-Zélande a approuvé un projet de loi qui vise à interdire la vente de tabac pour les générations nées après 2008. Cette loi vise l’interdiction de la vente mais aussi la diminution de quantité de nicotine des produits disponibles à la vente, dans le but de ne pas entraîner de dépendance. Ce gouvernement souhaite avoir une population qui vit plus longtemps et en meilleure santé. Tout en ayant pas à traiter les maladies causées par le tabagisme.

En Nouvelle-Zélande, le taux d’adultes fumeurs est relativement faible, seulement 8 % contre donc 31 % en France. La loi « Environnement sans tabac » souhaite réduire ce taux en dessous de 5% en 2025. De plus, le taux de vendeurs autorisés à vendre les produits du tabac va être réduit à 600 contre 6000 aujourd’hui. Avec une vente réduite et limitée à des magasins spécialisés et une amende en cas de viol de cette loi. Mais cette mesure pourrait avoir de nombreuses conséquences. Ce texte pourrait alimenter un marché illégal et non réglementé de produits du tabac. 

La Nouvelle-Zélande disposera donc de l’une des lois anti-tabac les plus strictes du monde. Avec une petite particularité, ces nouvelles lois ne concernent que le tabac et non les dispositifs de vapotage. 

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