A la veille du début de la troisième étape de la coupe du monde de biathlon au Grand Bornand, la Française Julia Simon se hisse en tête du classement général. Une question se pose. Pourra-t-elle conserver sa tunique jaune ?
Du 15 décembre au 18 décembre se tiendra la troisième étape de la BMW IBU World Cup de Biathlon à Annecy-Le Grand Bornand. Au programme : sprint Homme/Femme, Poursuite Homme/Femme et Mass Start Homme/Femme. Comme un symbole, une Française est leader du classement général avant d’aborder ce week-end dans les Alpes. Il s’agit de Julia Simon qui devance la Norvégienne Ingrid Landmark Trandevold et l’Italienne Lisa Vittozzi. La native d’Albertville a déjà remporté deux poursuites en ce début de saison, ce qui la place, également en tête de cette spécialité.
Malgré la pression de porter le dossard jaune, la Française ne se laisse pas submerger par l’émotion. C’est ce qu’elle a expliqué après sa victoire sur la poursuite d’Hochfilzen : « J’ai de la tension mais c’est plutôt de la bonne ! Il faut que je canalise mes émotions et mon envie. Je dois être intelligente ». Le secret de sa réussite s’explique par une bonne précision au tir, notamment sur le couché. En effet, elle a réussi à blanchir l’intégralité des cibles situées à 50 mètres et larges de 45 mm dans cette position sur l’intégralité des courses auxquelles elle a participé depuis le début de la saison. Pour le debout, les cibles ont un diamètre de 115 mm.
Il est encore trop tôt pour espérer voir la Française remporter la plus prestigieuse des distinctions de ce sport olympique physique et technique mélangeant tir et ski. Depuis le retrait de Marie Dorin-Habert en 2018, la France attend toujours de voir une de ses biathlètes atteindre les sommets même si les performances de ces dernières restent honorables à l’image d’Anais Chevalier-Bouchet ou Anais Bescond, qui a raccroché les skis à la fin de la saison 2021-2022.
Les concurrentes de la Française pour le Grand Globe de Cristal
Les sœurs Oeberg, respectivement deuxième et quatrième l’année dernière, pourraient bien nous offrir une lutte fraternelle pour obtenir la plus belle des distinctions. Elvira, la cadette, est supérieur à son ainée Hanna. Depuis 2018, elle ne cesse de progresser sur le circuit de la Coupe du Monde et figure, aux côtés, de Justine Braisaz-Bouchet et de Denise Herrmann, parmi les athlètes les plus rapides. Sa vitesse lui permet facilement de rattraper le retard qu’elle a accumulé sur le pas de tir. En effet, elle a de nombreuses fois été sanctionnée par des anneaux de pénalités. Cela est dû à son manque de confiance et de sérénité devant les cibles.
Il faut également citer le nom de la tenante du titre Marte Olsbu Roieseland. Néanmoins, elle est absente depuis le début de la saison pour « méforme persistante » a annoncé la Fédération norvégienne. Sa compatriote Tiril Eckhoff n’a pas non plus participé à l’étape Finlandaise et Autrichienne. La date de son retour à la compétition n’est pas connue. Elle pourrait même faire une pause à en croire les propos du responsable médical norvégien : « Tiril a traversé une période difficile ces derniers temps et ne vas pas tout à fait bien…Quand reviendra -t-elle ? Nous ne le savons pas à l’heure actuelle ». Les adversaires pour le gros globe doivent donc en profiter et marquer un maximum de point avant le potentiel retour de ces deux jeunes femmes.
Du 8 au 19 février, la Coupe du monde de biathlon va laisser place aux Championnats du monde d’Oberhof. Les résultats de ces derniers ne seront pas pris en compte pour le classement du gros et des petits globes. L’ensemble des épreuves (individuel, sprint, poursuite, Mass Start et différents relais) seront disputer sur le sol Allemand avec comme récompense : médaille d’or, d’argent et de bronze. Pour ne pas louper les performances de nos Français(es) et les soutenir rendez-vous sur la Chaine L’Equipe.
Par Thomas Le Bourdelles