Pour. 2023, les usagers des transports en commun d’Ile-de-France, le prix de l’abonnement mensuel augmentera de 3,5%.

C’est une nouvelle qui avait été annoncée depuis quelques mois, mais qui devient officielle. Le prix de la carte Navigo passera de 75€ par mois à 90€ et cela ne ravit pas les usagers des transports en commun d’Ile de France. Grèves, soucis de transports, insalubrité à certaines stations, ce choix fait débat.

Le prix du pass Navigo, la carte de transport en commun utilisée dans la région parisienne, connaîtra une hausse significative pour 2023. Selon les dernières annonces de la Société des Transports Interdépartementaux d’Île-de-France (STIF), le coût de la Navigo augmentera de 3,5% en moyenne dès le 1er janvier 2022. Cette hausse s’appliquera à tous les abonnements Navigo, qu’il s’agisse de la version annuelle, mensuelle ou hebdomadaire. Les tarifs des billets unitaires et des carnets de tickets ne seront pas touchés par cette augmentation.

Selon la STIF, cette hausse est nécessaire pour faire face aux coûts croissants de l’exploitation du réseau de transport en commun de la région parisienne. La STIF mentionne notamment l’augmentation des coûts de personnel, de maintenance et d’investissement dans de nouvelles lignes de métro et de tramway. Cette annonce a suscité la colère de nombreux usagers de la Navigo, qui estiment que cette hausse est injustifiée et met en péril leur budget transport. Nabil, 20 ans, passe près de 4 heures par jour dans les transports, il trouve cette augmentation injustifiée : « C’est 15€ d’augmentation que j’aurais pu mettre ailleurs. Je pense même à commencer à frauder les transports parce que je pense que ça me reviendra moins cher de payer une amende de temps en temps que de payer 90€ par mois. » Il est parmi les nombreuses voix s’élèvent pour demander une révision de la politique tarifaire de la STIF et une meilleure prise en compte des difficultés financières des usagers.

Jeux Olympiques et écologie 

La hausse du prix de la Navigo intervient alors que la région parisienne connaît déjà des difficultés en matière de mobilité, avec des retards fréquents et des perturbations régulières sur le réseau de transport en commun. À l’approche des jeux olympiques, certains s’inquiètent de ce que seront les transports sous les vagues de touristes. Romain, 22 ans emprunte le RER C de manière quotidienne. Il s’insurge : « à côté de chez moi, il y a le golf national de Guyancourt qui accueillera les Jeux Olympiques 2024 ainsi que le Vélodrome national pour les Jeux Olympiques de cyclisme. Je crains un surnombre de personnes sur les transports. Je n’arrive déjà pas à être à l’heure en temps normal à cause des perturbations, avec l’affluence des Jeux Olympiques, je risque de devoir partir près de 3 heures à l’avance de chez moi. » De nombreux usagers estiment que cette hausse de prix ne fera qu’aggraver la situation et incitera encore plus de personnes à utiliser leur voiture personnelle, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la congestion et de la pollution de l’air dans la région. La STIF a toutefois assuré que cette hausse du prix de la Navigo serait accompagnée de mesures pour améliorer la qualité de service offert aux usagers, notamment en termes de ponctualité et de fiabilité. 

Toujours les mêmes dégâts collatéraux

L’augmentation du pass Navigo, le titre de transport en commun pour la région parisienne, a suscité de nombreuses réactions de la part des étudiants et des travailleurs précaires qui dépendent de ces transports pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’étude. Depuis plusieurs années, le coût du pass Navigo a connu une augmentation régulière, ce qui a un impact important sur le budget des étudiants et des travailleurs précaires qui doivent déjà faire face à de nombreux défis financiers. Selon une étude récente, près de la moitié des étudiants en France vivent avec moins de 500 euros par mois, ce qui les oblige souvent à faire des sacrifices pour pouvoir se payer un logement et se nourrir correctement.

L’augmentation du pass Navigo vient s’ajouter à cette précarité financière en rendant encore plus difficile l’accès aux transports pour se rendre sur les campus universitaires ou pour aller travailler. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur la réussite scolaire et professionnelle des étudiants et des travailleurs précaires, qui peuvent avoir du mal à suivre leurs cours ou à être à l’heure sur leur lieu de travail en raison de problèmes de transport. Il est essentiel que les gouvernements et les responsables politiques prennent en compte les besoins et les difficultés financières des étudiants et des travailleurs précaires lorsqu’ils prennent des décisions concernant le coût des transports en commun. Enzo, 19 ans, est étudiant à Paris, et il est usager quotidien des transports en Île de France : « on ne sait toujours pas si le forfait étudiant prendra en compte cette augmentation. Je crains déjà de devoir sacrifier encore quelque chose pour pouvoir simplement me déplacer à Paris dans des transports qui ne valent pas 90€ par mois. J’envie ceux dont les parents les aident. » Des solutions doivent être trouvées pour rendre ces transports plus accessibles et abordables pour tous, afin de permettre à chacun de poursuivre ses études ou de travailler sans avoir à faire face à des défis financiers insurmontables.

La STIF a également souligné que le prix de la Navigo reste inférieur à celui des transports en commun dans d’autres grandes villes européennes, comme Londres ou Berlin. Malgré ces assurances, de nombreux usagers restent sceptiques quant à l’efficacité de ces mesures et continuent de réclamer une révision de la politique tarifaire de la STIF.

+ posts

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici