“Aujourd’hui, un grand nombre de ces femmes se sentent abandonnées, délaissées”
Kiana Hayeri
A l’approche des vingt ans de l’invasion américaine, Kiana Hayeri, photoreporter basée à Kaboul en Afghanistan, a passé plusieurs mois auprès des femmes afghanes. Spécialisée dans l’évolution du conflit militaire depuis 8 ans, elle décide cette fois-ci de donner la parole aux civils. Depuis la prise de pouvoir des talibans l’année dernière, en seulement vingt jours, les droits des femmes sont à nouveau bafoués et leur liberté limitée par de fortes restrictions. Après les générations sacrifiées des années 90 lors de la première invasion talibane, c’est une nouvelle génération de femme qui risque d’être encore une fois, victime de ce régime oppresseur. Des émotions contradictoires telles que la peur et le courage, l’espoir et le désespoir émanent des photographies. Les histoires de ces femmes sont exposées un peu partout dans les rues intimistes de la ville de Bayeux durant la semaine du prix Bayeux, un événement annuel destiné à rendre hommage aux journalistes exerçant leur métier dans des conditions périlleuses.








Kiana Hayeri a choisi d’être au plus près des civils et de les mettre en lumière à travers des photographies imprégnées d’émotion et d’histoire unique les unes des autres. Grâce à elle, le récit de ces femmes afghanes a pu arpenter les rues de ce petit coin de Normandie durant la semaine du Prix Bayeux, permettant de faire entendre, à nouveau, la voix isolée de ces combattantes.