
Le territoire de la Crimée est une zone géographique avantageuse pour la Russie. En 2014, elle est annexée par celle-ci. Depuis 8 ans, le conflit entre les deux pays voisins perdure.
Après la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine est reconnue comme un état indépendant. Depuis l’annexion illégale de la Crimée en 2014, la Russie et l’Ukraine sont en conflit. Les séparatistes pro-russes, ainsi qu’une société militaire privée du gouvernement russe, ont envahi l’est du pays lors des manifestations de la révolution ukrainienne.
Depuis le début de cette crise diplomatique, plus de 14 000 personnes sont mortes, selon l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) . Le 16 mars 2014, un référendum a eu lieu pour déterminer le statut de la Crimée, où la population a accepté l’annexion du territoire. Malgré tout, le référendum n’est pas reconnu par certains pays, dont l’Ukraine et l’Union Européenne.
Des raisons qui s’accumulent
Cette région de la péninsule ukrainienne est composée de plus de 2 millions d’habitants, dont 84% d’entre eux sont russophones. Ce phénomène s’étend à plus de 14 régions. Cependant, depuis 2019 une loi impose la langue ukrainienne dans le secteur public. Cette division n’est qu’amplifiée avec les pro-russes d’un côté et les pro-Europe de l’autre.
La Russie étant bloquée par l’océan Arctique d’un côté, et par le Japon et la Chine de l’autre, la Crimée est donc une zone géographique avantageuse pour son territoire militaire. Malgré des accords de paix, ainsi que des cessez-le-feu, le conflit a perduré avec des tirs et des obus qui ont continué d’exploser.
Une économie instable depuis la crise diplomatique
Les États-Unis et l’Union européenne ne sont pas d’accord avec les actions des Russes. Ils estiment que ce sont des violations du droit international et de la souveraineté de l’Ukraine. L’Union Européenne avait déjà appliqué des sanctions économiques et diplomatiques depuis le début du conflit.
La crise a entraîné une économie instable. Pendant que le rouble chute au plus bas, l’euro et le dollar américain augmentent, ce qui continue de fragiliser le marché financier. Le rattachement de la Crimée à la Russie a causé des problèmes d’exportations et d’importations. Les deux pays voisins sont dépendants l’un de l’autre sur certains points. D’abord, l’Ukraine a fermé les vannes du canal de Crimée du nord, ce qui empêchait toute entrée d’eau dans la péninsule. Elle est également le principal exportateur de blé et de céréales pour la Russie. Mais Kiev dépend de Moscou en ce qui concerne le gaz. Ainsi, ils se rendent mutuellement la pareille. En 2018, Vladimir Poutine à d’ailleurs inauguré un pont reliant la Russie et la Crimée afin de faciliter ces échanges. Il y a eu une hausse du prix du blé et des céréales, et le prix du gaz a augmenté de 80% en 2014. La députée russe en fonction depuis 2014, Loulia Tymochenko, a dit qu’un “rattachement de la Crimée à la Russie créerait les conditions d’une guerre de guérilla”. La guerre perdure depuis 8 ans, cependant, elle n’avait pas été déclarée officiellement. Combien de temps durera-t-elle encore ?