« Pour ceux qui pourraient être tentés d’intervenir de l’extérieur : quiconque essaie de nous entraver et plus encore, de créer des menaces pour notre pays, pour notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate. » Voilà ce que déclarait le président Vladimir Poutine le jeudi 24 février lors de sa déclaration de guerre à l’Ukraine. Des menaces peu prises en compte par les puissances militaires occidentales telles que l’OTAN ou encore par l’Union Européenne qui ont immédiatement décidé d’établir des sanctions à l’égard de la Russie.
Aussitôt dit, aussitôt fait : l’OTAN, force militaire, politique et stratégique disposant du nucléaire et regroupant 12 pays a décidé de mettre en place des sanctions géostratégiques pour ralentir les pulsions agressives de la Russie.
Les situations tendues entre l’OTAN et la Russie
La décision du géant Russe de déclarer la guerre est aussi motivée par l’expansion de l’OTAN , ce qui a représenté aux yeux du président Russe une trahison des engagements occidentaux apparus à la fin de la Guerre froide destinés à justement limiter l’expansion de l’OTAN. L’organisation a décidé de mettre en alerte la force de réaction rapide de la puissance militaire Nord-Atlantique composée de 40 000 soldats. « Nous avons augmenté notre présence dans l’est de l’Europe depuis des semaines. Nous avons des milliers de soldats et nous allons envoyer encore plus de forces dans les jours à venir», a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, en annonçant que l’Alliance avait activé ses « plans de défense ». « Il ne s’agit pas de provoquer, mais de prévenir un conflit », a-t-il ajouté lors d’un meeting spécial jeudi dernier.
Le bras de fer entre l’Union Européenne et la Russie
Ce dimanche 27 février, L’union Européenne a mis en place ses premières mesures contre la Russie.
L’intégralité de l’espace aérien de l’union européenne est désormais interdit aux avions russes. Alors que plusieurs pays comme la France, la Pologne, la République tchèque ou encore la Bulgarie avaient d’ores et déjà décidé d’interdire leur espace aérien aux compagnies aériennes et avions russes, la décision concerne maintenant toute l’Union Européenne.
La mesure à forcé la fermeture des espaces aériens des 27 membres de l’UE aux appareils détenus, enregistré ou contrôlés par la Russie. Les avions de compagnies russes ou encore les jets privés des oligarques ne pourront ni atterrir, décoller ou survoler le territoire de l’UE. Si cette situation venait à arriver, l’Union Européenne l’enregistrerait immédiatement comme un affront et déclencherait des sanctions militaires drastiques comme la destruction immédiate de l’appareil.
Plus d’argent de poche pour Vladimir Poutine
Il est alors temps pour l’Union Européenne de punir Poutine, de ce fait ils ont décidé de paralyser les actifs de la Banque centrale Russe, dans le but d’empêcher la Russie d’y recourir pour financer la guerre. Cette décision vise aussi à empêcher la Russie de contrer l’impact des sanctions internationales a annoncé ce samedi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L’objectif est de « geler les transactions financières » de la puissance Russe et donc de « rendre impossible la liquidation de ses actifs » selon cette dernière. La Commission va également proposer d’exclure plusieurs banques russes du système international de messagerie interbancaire SWIFT. Cette action va empêcher les banques d’effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales et par conséquent, les importations et exportations russes seront bloquées. Par ailleurs, l’UE cherche aussi à interdire aux oligarques russes d’utiliser leurs actifs financiers sur les différents marchés européens.
Censure de la propagande Russe
Pour terminer avec les médias russes, les deux médias d’état russes Sputnik et Russia Today vont tous deux être bannis de l’UE. Dans le but de les empêcher de diffuser leurs « mensonges » sur la guerre menée par Moscou a annoncé Ursula von der Leyen. Elle déclare « Nous allons interdire dans l’UE la machine médiatique du Kremlin. Ces deux médias d’État, ainsi que leurs filiales, ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union. Nous développons donc des outils pour interdire leur désinformation toxique et nuisible en Europe ».
Cassie MALANDAIN