Depuis le 24 février l’armée russe poursuit son offensive en Ukraine. Les forces ukrainiennes ripostent malgré une artillerie moins conséquente. Après maintes sollicitations, l’Ukraine reçoit des aides financières et matérielles de l’Europe.
L’armée russe attaque depuis la Russie mais aussi depuis la Biélorussie et la Crimée annexée. Des tirs et des missiles russes visent la ville de Kiev, dont certains sont arrêtés par la défense anti-aérienne ukrainienne. Les attaques sont coordonnées sur plusieurs front, à l’est, au sud et au nord mais ce sont les régions frontalières comme celles du Donbass qui concentrent la plupart des tirs. La principale évolution reste la percée des troupes russes dans la région de Kiev.
Aujourd’hui, la ville de Kiev, capitale de l’Ukraine est désormais encerclée par l’armée russe. Plus aucune évacuation des civils n’est possible. Les villes de Tchernihiv et Kharkiv au nord et nord-est de l’Ukraine sont sujettes à de nombreux combats mais restent tout de même sous contrôle ukrainien. La résistance des ukrainiens entrave l’avancée de l’armée russe. Cependant, une réduction du rythme de l’offensive russe est constatée. Mais l’armée russe continue ses offensives aériennes avec des tirs et des missiles sur les aérodromes militaires et civils, tout en visant d’autres infrastructures militaires et zones de défenses ukrainiennes. Des explosions dans le nord-est de l’Ukraine à Kiev et à Kharkiv sont recensées et un bilan provisoire compte à peu près 350 civils morts et 1 700 blessés.
L’armée russe, une force avancée et nombreuse
L’armée ukrainienne est moins avancée et moderne que la Russie. La Russie compte environ 1 200 chars prêts à intervenir autour de l’Ukraine contre une centaine côté ukrainien. Mais l’armée ukrainienne est secondée par les civils. Grâce à la loi martiale instaurée le premier jour des bombardements par le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky, la mobilisation des réservistes est devenue possible.
La mobilisation est générale et compte des hommes et des femmes âgés de 18 à 60 ans. Les ukrainiens ayant fuit le pays reviennent en arrière pour soutenir leur pays. A Kiev, les civils s’arment et préparent des cocktails Molotov. Pour cause de devoir de réserve, les prénoms ont été changés. Wilfrid Collet, ancien sergent chef de l’armée de l’air atteste « si le président ukrainien sollicite la population civile cela signifie que son armée régulière est battue sur les dimensions aériennes, maritimes et terrestres, hors périmètre cyber ».
La comparaison de l’armement des deux pays est pour autant flagrante. Le budget de défense en Russie est de 61,7 milliards de dollars contre 5,9 milliards de dollars en Ukraine. Les soldats actifs russes sont en nombre de 900 000 pour seulement 196 000 soldats actifs ukrainiens. Pour l’artillerie, la Russie compte 2 840 chars d’assaut, 5 220 véhicules de combat et 4 684 pièces d’artillerie. Hors, l’Ukraine compte 858 chars d’assaut, 1184 véhicules de combat pour 1 818 pièces d’artillerie. En aviation, les forces russes sont toujours plus nombreuses car elles comptent 1 846 avions militaires et 832 hélicoptères lorsque l’Ukraine n’a en sa possession que 187 avions et 46 hélicoptères. Le rapport de force est largement favorable à la Russie premièrement par sa géographie car elle peut encercler l’Ukraine par les frontières russes et biélorusses. Un autre avantage pour les forces russes est la Mer Noire située au sud. L’armée russe peut y déployer six sous-marins et plusieurs navires de combat lorsque l’Ukraine n’en possède qu’un.
Selon un militaire spécialiste en armurerie, les russes sont « suréquipés ». Etienne Marchand, caporal chef affirme « il faudrait plus de chars pour l’armée ukrainienne mais n’importe quelle arme pourrait lui être utile. Des missiles seraient aussi nécessaires pour les aider à attaquer à distance. L’armée française pourra difficilement fournir l’armée ukrainienne car notre armement est restreint mais il est toujours possible de leur livrer des véhicules de combat et des missiles. Par ailleurs, certains militaires français sont d’ores et déjà en Roumanie, en Estonie et en Pologne pour y gérer les flux migratoires et les ravitailler en armement ».
Or, toujours selon Wilfrid Collet, « la tactique la plus adaptée serait, à mon sens d’adopter le principe de guérilla urbaine, plus difficile à identifier et à neutraliser, et faire durer le conflit au maximum afin de reconstituer des forces dans les pays alliés ».
La promesse d’une aide militaire et humanitaire de plusieurs pays
L’Union européenne s’est engagée à apporter une aide financière et militaire à l’Ukraine. Pour cela, elle promet de débloquer 450 millions d’euros pour acheter et livrer des armes à l’Ukraine avec 50 millions d’euros en plus pour le carburant.
L’aide sera différente selon les pays comme l’Allemagne qui s’engage à fournir 1 000 lance-roquette antichars, 500 missiles, 9 obusiers, 14 véhicules et 10 000 tonnes de carburant. La Belgique s’engage, elle, à livrer 2 000 mitrailleuses et 3 800 tonnes de carburant. L’Espagne propose de livrer 20 tonnes d’aide comprenant des équipements défensifs et médicaux. Du côté des Etats-Unis, ils promettent de fournir 350 millions de dollars d’aide militaire. La ville de Washington se propose de livrer un surplus de 54 millions d’aide humanitaire en plus.