A quatre jours de l’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Pekin, le protocole sanitaire pour la délégation reste strict. La politique « Zero-Covid » de la Chine et l’explosion des contaminations au variant Omicron viennent compliquer le déroulé de la compétition.
Ils se tiendront à Pekin durant 16 jours dès le 4 février, les Jeux Olympiques d’hiver seront cette année encore très fortement perturbés par la pandémie. En juillet et août dernier déjà, les JO de Tokyo se déroulaient sous un protocole rigoureux et restrictif. Tests quotidiens, port du masque obligatoire, jauge pour le public… Cette année, la délégation devra en plus de cela faire face à la politique particulièrement autoritaire de la Chine, celle du « Zero-Covid ».
Les athlètes en lice et membres de l’organisation suivent déjà depuis plusieurs jours un protocole visant à ne faire entrer aucun cas positif sur le territoire chinois, qui, depuis 2020, ne tolère que très peu d’arrivées en provenance de l’étranger. La vaccination est tout d’abord obligatoire, et les doses de rappel quant à elles vivement recommandées. Pas de « pass vaccinal » prévu dans le cadre de l’événement international, au vu du fonctionnement propre à chaque pays. Les deux semaines précédant leur départ pour Pekin, les 3.000 sportifs et leurs accompagnateurs ont du indiquer leur température quotidiennement dans une application de recensement, d’ailleurs récemment controversée par suspicion d’espionnage. Ils ont également été soumis à deux tests pour pouvoir prendre l’avion en direction de Pekin, dont un réalisé sous contrôle des autorités chinoises. Sur place, dès l’arrivé à l’aéroport, un troisième test a été demandé.
Et sur place ?
Durant les deux semaines de compétition, ce sont deux tests PCR qui devront être réalisé quotidiennement pour les accrédités olympiques, dans la véritable « boucle fermée » que deviendra le site en raison du contexte sanitaire. Le public, limité à 50% de la capacité des enceintes sportives lors des Jeux d’été 2020, ne sera même plus accepté pour cette session 2022. Du moins les étrangers. Certains chinois seront potentiellement autorisés à se rendre sur le lieu de certaines compétitions, mais sous des conditions strictes. La Chine n’acceptera aucune interaction avec la population sur place: les athlètes n’auront en effet accès qu’au périmètre qui leur est dédié. « Il va falloir faire attention à ne pas devenir parano », racontait Perrine Laffont, skieuse acrobatique en lice pour les JO, la semaine dernière.
Les cas recensés progressent
Plusieurs athlètes et organisateurs attendus pour les Jeux ont été testé positif au Covid-19 dans le cadre du protocole en prévision de l’arrivée sur le village olympique. Ce sont au total trente-six personnes qui sont infectées, ont annoncé les organisateurs des JO de Pekin 2022 la semaine dernière, dont 29 testées à leur arrivée à l’aéroport de Pékin et les 7 autres pendant leur intégration dans la bulle liée à l’événement. Le comité redoute une augmentation des cas dans les prochains jours et des perturbations d’ici la fin de la compétition.