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Dominique Bailly : « J’ai toujours eu deux passions dans la vie : mon engagement politique et le sport. »

Dominique Bailly, 62 ans, ancien sénateur qui a su lier ses deux passions le sport et la politique durant toute sa carrière. A mis fin à son activité politique et donc terminé son mandat en 2017. Mais c’est celui qui n’a pas voulu pour autant mettre fin à son engagement, son travail et surtout sa passion pour le sport, il a décidé de créer son entreprise de consultant au service du sport.

  • Quels ont été vos premiers centres d’intérêts dans le monde sportif ? 

De tout temps, j’ai pratiqué le sport, tout jeune je faisais du football, j’ai toujours pratiqué le ballon rond en amateur, j’ai toujours pratiqué une activité sportive, du football au handball et encore maintenant du jogging.

  • Comment avez-vous commencé votre carrière ? Quel a été votre parcours, vos différents rôles ? 

J’ai toujours eu deux passions dans la vie : mon engagement politique et le sport. C’est ce qui m’a poussé à lier les deux pour ma carrière.

J’ai été maire, conseiller régional, président d’une intercommunalité et sénateur. Dans toutes mes activités politiques, j’ai toujours eu des responsabilités en tant qu’élu, mais aussi dans des entités sportives en lien direct avec la délégation au sport du Conseil Régional.

J’ai été président du stade régional couvert de Liévin qui était un pôle dédié à l’athlétisme.

 J’ai accompagné un club de basket professionnel et lui ai donné les moyens de se développer.
J’ai toujours eu ce lien entre mon activité d’élu et ma passion pour le sport.

En 2017, lors de ma dernière année de mandat politique et de parlementaire j’ai été rapporteur d’un texte de loi sur l’éthique dans le sport professionnel et son développement en France.

  • Quelle est la première chose que vous avez réussi à mettre en place ?

Lorsque j’ai été maire d’Orchies, j’ai construit une des plus grandes salles dans le Nord Pas de Calais « La Pévèle Arena » pour le club de basket de la ville.

J’ai souhaité lier le sport et la politique. Lorsque je présentais ma ville c’était sur deux axes : Orchies comme la capitale mondiale de la chicorée et puis pour le basket, puisqu’on avait une équipe féminine professionnelle qui a même été championne d’Europe il y a 30 ans. C’est pour cette raison entre autres que j’ai pris la décision de faire construire cette salle, qui a accueilli des championnats d’Europe de basket féminin récemment.

  • Ayant œuvré pour le monde sportif, vous avez mis en avant le projet de loi visant à préserver l’éthique du sport, comment avez-vous réussi à imposer vos idées ?

Aucune éthique du sport n’était claire dans le monde du sport professionnel. C’est avec ce texte de loi sur lequel j’ai travaillé en collaboration étroite avec le ministre des sports de l’époque, Thierry Braillard, que nous avons fait le constat que le sport professionnel devait évoluer en direction des collectivités territoriales, il devait s’ouvrir aux partenaires privés afin qu’il puisse y avoir des investisseurs et des investissements forts pour développer le sport professionnel. C’est en ce sens qu’il s’agit une volonté politique, et c’est grâce à notre ténacité, lors des rencontres, lors des auditions avec les fédérations, avec les Ligues professionnelles, mais aussi avec des investisseurs que nous sommes parvenus à mettre en place ce texte. Tous les partenaires du sport professionnel, qu’ils soient publics ou privés, et toutes ces rencontres nous ont permis de proposer un texte de loi qui a été voté à l’unanimité des deux chambres en mars 2017, l’Assemblée Nationale et le Sénat. C’est une réelle volonté politique de mettre ce texte de loi en place et faire ainsi évoluer le monde sportif en toute transparence. Mais c’est aussi afin que tout sportifs est les moyens de pratiquer son sport et d’accomplir des exploits ou qu’il se trouve, pas seulement dans les grands clubs tel que l’OM ou le PSG.

  • Comment s’est illustré ce texte de loi et quel a été l’impact dans le monde sportif ? 

Cela a débouché sur la création d’une société commerciale aujourd’hui, La Ligue Nationale du football professionnel.

Ce projet de loi a été avant tout des réflexions d’un groupe de travail au Sénat, afin de permettre aux Ligues professionnelles de pouvoir être accompagnées par des investisseurs privés et ainsi obtenir des recettes supplémentaires. Très concrètement ce texte de loi a permis la création de société commerciale. Le rugby est en train de faire de même car comme le football, ce sont deux sports très médiatiques et aimés du public, qui permettent aujourd’hui d’obtenir des recettes télévisuelles et audiovisuelles importantes.

Ce texte de loi a aussi permis que des conventions soient établies pour au minimum 5 ans et soient étalées jusqu’à 10 ans. Ce qui permet à l’investisseur d’être rassuré car lorsqu’il investit pour la première fois. Celui-ci n’étant pas obligé de renégocier chaque année au risque de tout perdre.

  • Continuez-vous vos engagements dans le sport ? 

Oui, lorsque j’ai décidé de mettre fin à ma carrière politique fin 2017, j’ai créé une société de consultant avec laquelle j’accompagne des personnes et des entreprises sur la thématique du sport. Il y a d’un côté une partie dédiée à l’accompagnement stratégique en termes de développement économique, mais et de l’autre une partie sportive ce qui est indispensable et complémentaire.  Donc très concrètement, je travaille avec des clubs professionnels de football en particulier qui me délivrent un mandat pour trouver des investisseurs et des nouveaux propriétaires ou bien comme c’est le cas du groupe Strive, qui eux me donnent mandat de leur trouver un club qui est à vendre.

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Etudiante en journalisme à l'ISCPA Paris dans le Xe arrondissement.

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