Journalistes, reporters de guerre, réalisateurs, auteurs et autres invités sont amenés à participer à l’un des événements phares de la commune normande. Une manière de faire rayonner Bayeux et de soutenir son économie.
Du 4 au 10 octobre 2021 a lieu le prix Bayeux Calvados-Normandie, l’occasion pour les participants de l’événement de découvrir la ville. Être festivalier nécessite aussi de se loger et de se restaurer. Les centaines, voire milliers, de personnes présentes durant la semaine suffisent-elles à booster l’économie locale ? Tous les commerçants ne sont pas unanimes sur la question.
Pour Ugo Deshayes, co-gérant de la boutique de vêtements « Porce-laine », le prix Bayeux Calvados-Normandie n’a pas d’impact particulier sur ses ventes. « Les participants au festival ne viennent pas chez moi pour faire du shopping. J’ai l’habitude de voir plutôt des gens du coin. » raconte-t-il, avant d’ajouter : « Le prix Bayeux fait clairement rayonner la ville, mais pas de là à ce que tout le monde en profite. »

Les gagnants du prix Bayeux
Les premiers bénéficiaires du prix Bayeux sont les hôteliers et les restaurateurs. L’hôtel Churchill par exemple, se réjouit d’un tel événement, et le défini même comme une bouffée d’oxygène. « C’est clair que le prix nous fait du bien. Ça relance l’établissement. La saison a été compliquée avec le Covid, car on a perdu notre clientèle habituelle d’Américains ou d’Anglais. Cette semaine nous sauve. » explique Matthias, réceptionniste de l’hôtel depuis 8 ans, avant de préciser : « Grâce au festival, on réalise 7000€ de chiffre d’affaires. ».

Même constat pour les bars et restaurants. À L’Épicurien, près du Pavillon blanc où se déroule les principales projections de documentaires, M. Dupont, gérant de l’établissement, témoigne : « L’activité du Pavillon nous amène pas mal de clientèle. Des organisateurs, mais aussi beaucoup de journalistes viennent avant ou après les événements, manger chez nous. Durant le prix Bayeux, on pourrait se croire en été, alors que justement, on est en fin de saison. »
Juste en face de L’Épicurien, la brasserie La Terrasse se réjouit elle aussi, mais plus modérément. « Il y a un regain d’activité bien sûr, mais nous ne sommes pas aussi occupés qu’avant la pandémie. En 2018, je vous aurais dit qu’on serait complet toute la semaine. Cette année, ce n’est pas le cas, même si effectivement, cette période nous fait quand même du bien. » conclu Philippe Hautieres, co-gérant de l’établissement.