Le plaidoyer pro domo d’Emmanuel Macron aura manqué comme souvent d’actes pour l’étayer. Malgré un hommage appuyé aux fonctionnaires, pourtant largement vilipendés par sa famille politique, on se souvient que ces mêmes corps de métiers aujourd’hui portés au pinacle furent plus souvent arrosés de gaz lacrymogène que de louanges au cours de son mandat.
Le Président s’est félicité des réussites de la France, sans convenir du fait que ce sont les acteurs de terrain qui sauvent et unissent le pays, et non les résultats de sa politique. Tandis que les failles et insuffisances qu’il évoque seraient communes à nos voisins, on observe que l’Allemagne compte un taux de décès très bas. Les solutions viendraient du terrain ? Que ne l’a-t-il écouté.
Il y a certes de bonnes nouvelles, maintien des aides, sollicitation musclée des banques et des assurances, promesse d’augmentation des revenus de ces salariés que l’on redécouvre indispensables à la nation. Effacement de la dette de l’Afrique, serpent de mer âgé de 50 ans ? Chiche !
Le silence est pesant lorsqu’il s’agit de tordre le cou à la petite musique malsaine du Medef, appelant de moins en moins discrètement à une reprise de l’activité, et une question demeure : s’il s’agit de changer de politique, est-il le mieux placé pour le faire ou d’autres dirigeants, qui portent depuis longtemps un autre projet, ne sont-ils pas plus légitimes.
Le peuple souverain tranchera. Il aura alors le choix entre la poursuite folle vers l’impasse et un changement de civilisation.