Santé

Tests sérologiques : première étape dans la stratégie de déconfinement

Le ministre de la santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi 26 mars, la commande de deux millions de tests sérologiques, afin de lutter contre une nouvelle vague de contamination. Ces tests seront disponibles dans les jours, voire les semaines à venir, et doivent contribuer à la mise en place de la stratégie de déconfinement.

À la différence des tests moléculaires, pratiqués jusqu’à présent par prélèvement nasal, les tests sérologiques, réalisés à partir d’une prise de sang, permettent de détecter les personnes qui ont développé des anticorps contre le Covid-19. Ces tests sérologiques permettent donc de déceler si un individu a été contaminé par le virus ou non, même s’il n’a pas eu de symptômes. Arnaud Rousset, directeur général du Centre de Biologie Médicale (CBM), le certifie : « Les laboratoires sont en train de s’équiper, d’ici quelques jours ou quelques semaines, il sera possible de passer ces tests. Mais nous ne connaissons pas encore la stratégie. »

Au vu de la perspective de déconfinement, encore indéterminée, le ministre de la santé a assuré que les tests seront prêts à temps. Le confinement pourrait cependant être prolongé pour les personnes non immunisées. Marie-Carole Paolini, membre du laboratoire d’analyses médicale de Besançon, évoque un confinement par tranche d’âge : « Il est probable qu’il soit obligatoire pour les personnes âgées, fragiles ou à risque, mais nous n’en savons pas plus. »

Face à l’incertitude

La fiabilité des tests sérologiques intervient comme un premier enjeu de cette sortie de crise sanitaire. Arnaud Rousset signale qu’ « il faudra être prudent par rapport aux tests, puisqu’il existe déjà des autotests sur internet, qui ne sont pas toujours fiables. Il faudra donc avoir une bonne compréhension de ceux à venir dans les laboratoires. » Les tests sérologiques sont pour le moment au cœur d’une course effrénée entre les entreprises de biotechnologie. Ces dernières font face à un afflux de tests à réaliser, dont certains sont déjà disponibles dans quelques laboratoires de France. Celui de Nancy propose d’ores-et-déjà des tests à hauteur de 50 euros.

Le biologiste souligne le fait qu’à « l’heure actuelle, ils ne savent pas encore si les tests seront remboursés », mais « l’assurance maladie devrait l’annoncer dans les semaines à venir. » Quant à la mise à disposition des « tests rapides », qui donneront des résultats en seulement quelques minutes, elle n’est prévue qu’au mois de juin.

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Diplômée d’un DUT information-communication, je poursuis mes études en deuxième année de journalisme.

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